Vous trouverez ci-dessous les questions relatives aux précautions standard.

Aux nombre de 7, ces  recommandations générales d’hygiène sont à appliquer pour tout soin et patient quel que soit son statut infectieux. 

Pour chaque point des mots croisés vous sont proposés, il vous suffit de cliquer sur les boutons en question pour accéder aux fichiers et les imprimer.

1. Champ d'application et stratégie de mise en oeuvre des précautions standard

C’est une discipline qui consiste à mettre en place des actions afin de prévenir les Infections Associées aux soins, la diffusion des Bactéries Multi Résistantes, des infections contagieuses et des Bactéries Hautement Résistantes émergentes.

Elle vise à améliorer la qualité et la sécurité des soins.

  • Les Précautions Standard (PS) (nettoyage, excréta, protection tenue, AES, hygiène des mains)
  • Les Précautions Complémentaires d’Hygiène (PCH)
  • L’ application des protocoles

Chaque personne entrant dans un établissement Hospitalier est concernée par l’Hygiène :

  • Patient
  • Visiteur
  • Professionnel travaillant dans l’établissement (médecins, IDE, AS, secrétaires…)
  • Professionnel de passage dans l’établissement (brancardier, pompier,…)

L’EOH à plusieurs missions :

  • Travail de « bureau » : mise à jour de protocoles, compte rendu de réunion, compte rendu d’audit, préparation de formation/audit/réunion, recherche de nouvelles recommandations, webconférence, surveillance nationale, mise en place de stratégie du risque à priori et à postériori, surveillance de l’environnement.
  •  
  • Travail de terrain : formations, évaluations/audits, réunions, aides pour les conduites à tenir, entretiens avec les équipes/cadres.

Une Infection associée aux soins est une infection contractée au décours d’une prise en charge (palliative, diagnostique, thérapeutique),  qu’elle soit réalisée à domicile, dans un cabinet médical ou dans un établissement de santé.

Une infection Nosocomiale est une infection que le patient a contractée dans un établissement de santé. Elle se déclare 48h après son admission, elle n’est ni présente, ni en incubation à l’admission.

S’il y a opération durant son hospitalisation l’infection peut se déclarer jusqu’à 30 jours après sa sortie.

S’il y a pose de prothèse ou implant durant son hospitalisation l’infection peut se déclarer jusqu’à 1 an après sa sortie.

 

Les infections Nosocomiales sont, de ce fait, une sous-catégorie des infections associées aux soins.

Plusieurs sources sont pourvoyeuses de recommandations :

  • Ministère de la santé
  • Société française d’Hygiène Hospitalière (SF2H)
  • Centre de Prévention des Infections Associées aux Soins (CPIAS)
  • Haut Conseil en Santé Publique (HCSP)

Toutes ces recommandations font suite à des études, des analyses approfondies réalisées par des groupes de travail regroupant différentes catégories professionnels.

  • Lors des réunions des Correspondants en Hygiène
  • Sur Cotranet sur l’espace Hygiène Hospitalière
  • Par mail aux cadres, DSI (médecins aussi parfois selon le thème)

Instances animés par l’EOH :

  • Comité de Lutte contre les infections Nosocomiales (CLIN) : Dr POUSSING Sophie

Comité qui définit, anime et coordonne le programme annuel de lutte contre les infections nosocomiales

  • Correspondants Paramédicaux en Hygiène (CPH)

Il est le relai entre une unité de soin et l’équipe d’hygiène : Retour d’audit/d’évaluation, échange sur des problématiques, suivi du plan d’action

 

Instances auxquels participe l’EOH :

  • CME
  • CSSCT
  • Cellule de crise

2. L'hygiène des mains

1 patient sur 20 contracte une infection lors de son séjour dans un établissement de santé.

80% de ces infections sont manuportées c’est-à-dire transmisses par les mains lors d’un soin, d’une aide, d’une visite.

L’hygiène des mains et en particulier la friction à la Solution Hydroalcoolique (SHA) réduit cette contamination, car réalisé au plus près du patient et du soin.

  • FAUX. Les produits utilisés pour l’hygiène des mains sont conçus pour une action sur de la peau et non sur une surface inerte (gants, plan de travail).

    Leur efficacité sur des surfaces inertes n’est pas démontrée.

    La solution hydro alcoolique rend les gants poreux…attention !

VRAI. Pour une hygiène des mains efficaces il est nécessaire de frotter les mains et les avants bras selon les 7 étapes de l’OMS….sans oublier les bouts de doigts

Les Pré-requis sont :

  • ZERO-BIJOUX sur les mains et avant-bras (ni même l’alliance)
  • pas de vernis sur les ongles (french manucure, manucure par gel…)
  • pas de montre sur les avant-bras

Il faut avoir le champ libre pour FRICTIONNER

FAUX. Les produits Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques (CMR) sont inscrits sur une liste européenne réglementaire, consultable sur le site du CNRS.

L’alcool n’est pas inscrit sur cette liste.

FAUX. Aucuns risques si les recommandations sont respectées.

  • Application du PHA sur une peau bien sèche.
  • Friction des mains jusqu’à évaporation complète de l’alcool : une fine pellicule de glycérine reste sur la peau pour la protéger.

Le lavage des mains fréquent au savon décape la peau par son action détergente. De très nombreuses variables (eau trop chaude, savon mal rincé, séchage par friction avec un papier abrasif) font que le lavage au savon est plus irritant que la FHA.

Il est recommandé d’hydrater ses mains chaque soir !

FAUX. Le PHA est utilisé dans les pays Anglo-saxons depuis plus de 30 ans et il est sous surveillance continue par la médecine du travail. Grâce à ce recul, nous savons que l’utilisation de PHA sur les mains n’engendre pas de cirrhose.

Le risque d’une toxicité aiguë aux alcools serait lié à une ingestion massive du produit par voie orale.

  • FAUX Les produits utilisés sur UNEOS ne contiennent pas de Triclosan ou de Triclocarban  produits incriminés dans une étude de 2017. Ils sont également exempts de Phtalates, de Bisphénol A.

VRAI Les PHA sont des désinfectants, ils ne s’appliquent que sur des mains propres. ON NE DESINFECTE QUE CE QUI EST PROPRE

Il est recommandé de se laver les mains à l’eau et au savon lorsque la peau est visuellement souillée.

Friction à la SHA = DESINFECTION

Lavage au savon doux = DETERSION

Les bactéries mortes ne constituent pas une souillure : 1 bactérie mesure entre 0,5 et 10-15 μm

VRAI …. ET FAUX La flore bactérienne cutanée est de 2 types :

– Flore transitoire : elle est acquise en cours d’activité et responsable des infections nosocomiales (microorganismes de l’environnement, bactéries pathogènes ou non)

– Flore résidente : c’est une barrière efficace contre la colonisation de la peau par des microorganismes exogènes, elle est peu virulente (germes qui colonisent naturellement et en permanence la peau).

Le PHA élimine l’ensemble de la flore transitoire à long terme et momentanément la flore résidente.

FAUX : La 1ère génération de PHA procurait une sensation « collante » sur la peau après 3 frictions avec nécessité de se laver les mains à l’eau et au savon.

Les produits actuels n’ont plus cet inconvénient.

Il est toujours possible de se laver les mains en cas de sensation inconfortable.

FAUX : Par temps froid la peau est plus sensible à tout :

– lavage au savon fréquent

séchage incomplet

– essuyage par frottement plutôt que par tamponnement

Et donc fatalement la peau agressée sera plus sensible au PHA.

L’hôpital met à disposition des salariés une crème protectrice pour les mains, dans les vestiaires !

FAUX : Une étude menée en 2018 montre une augmentation de la tolérance de Enterococcus à l’hôpital à la FHA.

Mais la concentration de l’alcool dans cette étude est de 23%.

Les PHA utilisés dans les établissements de santé sont à une concentration de 70%. Aucune des souches testées n’était résistante à cette concentration.

FAUX : Attention aux FAKE NEWS.

En 2015 une étude a démontré la toxicité du BPA contenu dans du PHA selon un protocole farfelu : application d’un ticket de caisse contenant du Bisphénols A (BPA) sur des mains dégoulinantes de PHA pendant 6 minutes et d’ingérer après des frites (corps gras) à mesure du BPA…

Aucun rapport avec l’utilisation « normale » du PHA par friction.

En France les PHA ne contiennent pas de BPA.

Les tickets de caisse non plus d’ailleurs !!!!

FAUX : Si l’hygiène des mains est réalisée selon les recommandations !,

vous devez réaliser une hygiène des mains à minima à chaque sortie de chambre.

Calculer : trajet de la chambre à un point d’eau, de frotter en faisant mousser pendant 15 sec, de rincer abondamment pendant 15 sec, puis de prendre le temps de sécher par tamponnement…et ceci à chaque chambre ! votre tour de constante va considérablement s’allonger !

VRAI : Les situations à risque sont moins fréquentes hors situation de soins. Il est donc préférable de faire un lavage au savon et à l’eau, tout en respectant quelques conseils (eau à température ambiante, bien se rincer les mains, essuyer par tamponnement).

Seule l’absence d’un point d’eau disponible justifie le recours à un PHA (si les mains sont visuellement propres) !

3. Les équipements de protection individuelles (EPI)

– les gants à usage unique (stérile et non stérile)

– le tablier plastique à usage unique

– la surblouse manche longue à usage unique

– les lunettes, écrans faciaux, masque à visière

– les masques (chirurgicaux, FFP2, FFP3)

– la charlotte à usage unique

Les EPI servent à protéger les professionnels contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer leur santé et leur sécurité.

Les EPI servent aussi à protéger les patients de transmissions croisées lors du passage d’un soignant d’un patient à un autre.

C’est une barrière physique à utiliser seul ou en association .

FAUX. Les EPI doivent être portés en routine en fonction du soin à réaliser 

= PRECAUTIONS STANDARD

– soins mouillant /souillant

– contact avec muqueuse du patient

– contact avec objet/matériel/surface visuellement ou potentiellement souillée

– risque d’exposition au sang ou à un liquide biologique

– risque de projection / aérosolisation

– Peau lésée (patient, professionnel)

 

On les retrouve en transverse dans différents items AES, gestion de l’environnement, gestion des excréta, hygiène respiratoire

FAUX. Seuls les gants ont besoin d’être changés quand on passe d’un soin à un autre sur un même patient.

Attention tout de même à respecter un ordre précis : du plus propre au plus sale !

VRAI. Les EPI sont à patient unique et doivent donc être retirés quand vous passez d’un patient à un autre. Même si les patients se trouvent dans la même chambre ! Quand vous portez des EPI vous devez avoir à porter de main un sac poubelle pour les jeter selon le tri des déchets.

Et surtout on n’oublie pas la friction à la solution hydro alcoolique après le retrait des EPI !

VRAI Les EPI étant potentiellement contaminés il est indispensable de les retirer dans un ordre évitant la contamination du professionnel.

En les manipulant le plus loin possible de la zone de contamination, sans contact direct avec la peau ou la tenue du professionnel. Les jeter immédiatement dans un sac poubelle. Et réaliser une FHA

FAUX. Les gants ne se portent que dans certains soins :

– soins souillant / mouillant

– soin en contact avec les muqueuses du patient

– soin à risque d’exposition au sang ou au liquide biologique

– contact avec objet / matériel / surface visuellement souillées

– la gestion des excrétas

– soin en contact avec la peau lésée du patient

– mains de soignant lésées

Une friction à la solution hydro alcoolique suffit à éviter le risque de contamination dans les autres cas de figure

FAUX. En réalisant un friction à la solution hydroalcoolique sur les gants vous les rendez poreux. De ce fait tous les microorganismes passent à travers et prolifèrent. C’est une fausse protection qui au contraire engendre plus de risque

VRAI. Plusieurs solutions existent pour les nettoyer :

– un trempage dans le bac de pré désinfection, suivi d’un rinçage et d’un séchage

– un essuyage avec des lingettes détergentes/désinfectantes

Et comme toujours on réalise un FHA après les avoir manipuler pour éviter les transmissions croisées.

FAUX. Certes ils sont considérés comme des EPI car viennent s’ajouter en plus de la tenue de base et sont censés protéger. Mais il a été décidé par le Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN) de ne pas les utiliser.

Elles engendrent de mauvaises pratiques et un risque important de contamination des mains au moment de leur pose et de leur retrait : défaut d’hygiène des mains.

4. La gestion de l'environnement

VRAI. La gestion de l’environnement permet une diminution des réservoirs environnementaux de micro-organismes par des procédures de nettoyage voire de désinfection.

VRAI. Ces taches sont toutes aussi importantes que le bionettoyage et la désinfection de l’environnement.

VRAI

La zone 1 correspond au risque faible : service administratif, salle de réunion, restaurant du personnel, bureaux, ascenseurs,couloirs…

La zone 2 correspond au risque moyen : Psychiatrie, salle d’attente, consultation, sanitaire communs…

La zone 3 correspond au risque élevé : soins continus, réanimation, SSPI, oncologie, hémodialyse…

La zone 4 correspond au très haut risque : Bloc opératoire, laboratoire de virologie et bactériologie, UCPC…

ESS-1-P1 Règles générales de l’entretien des locaux

FAUX

En fonction de la zone de risque, la fréquence des entretiens n’est pas la même.

De plus le type de produit utilisé diffère en fonction de la zone et du type de surface à nettoyer.

Pour les lieux répertoriés en zone 1 et 2, un nettoyage quotidien est nécessaire.

Pour les lieux répertoriés  en zone 3 et 4, un nettoyage quotidien voire pluriquotidien est nécessaire.

VRAI

Ces entretiens sont effectués :

  • Avant et après la préparation de médicaments dans la salle de soins et sur le chariot à médicaments
  • Avant un soin en chambre du patient, il comprend le nettoyage du sol, le changement de la literie, le nettoyage de l’adaptable

VRAI

Il faut porter les Équipements de Protection Individuelle ou EPI en fonction des zones et du nettoyage réalisé.

C’est-à-dire qu’un agent qui va effectuer un bionettoyage du sol du bloc opératoire ou du restaurant du personnel ne va pas s‘habiller de la même façon et va utiliser un produit différent (tenue de bloc, détergent/désinfectant).

Il faut également utiliser le produit adapté selon les zones (UU et/ou réutilisable) et effectuer le nettoyage de la zone la plus propre vers la plus sale et du plus haut vers le bas.

FAUX

Pour la zone 1 : les surfaces et les sols se nettoient au détergent.

Pour les zones 2 et 3 : les surfaces se nettoient au détergent/désinfectant et les sols au détergent .

Pour les zones 4 : les surfaces et les sols se nettoient au détergent/désinfectant.

Pour les 4 zones, les sanitaires se nettoient de la même façon au détergent, détergent/désinfectant et détergent/détartrant/désinfectant.

VRAI

Avant utilisation, vérifier que le matériel a  subi une procédure d’entretien appropriée.

Après utilisation, nettoyer et/ou désinfecter le matériel avec une procédure adaptée.

Et surtout porter les EPI adaptés pendant le nettoyage ou désinfection.

FAUX

Il sera éliminé directement dans un local intermédiaire sans nécessité d’être remis dans un autre contenant.

Néanmoins, il faut s’assurer de sa bonne fermeture pour la sécurité du transport.

VRAI

Dans les DAOM ou Déchets Assimilés aux Ordures Ménagères (sac noir), on peut jeter les déchets de soins non infectés ou suspectés de l’être (matériel à UU utilisé dans les chambres des patients, reste alimentaire, verre non brisé, carton plié…)

FAUX

Les champs opératoires et les compresses sont mis dans un sac DAOM s’ils ne sont pas contaminés. Néanmoins, si certains champs opératoires ou compresses contiennent  une quantité de sang qui peut se répandre, il sera mis dans un bac jaune DASRI ou Déchets d’Activité de Soins à Risque Infectieux.

FAUX

Les draps, couettes, alèses ou tenue de travail souillés sont placés dans un sac hydrosoluble fermé puis dans un sac violet.

FAUX

Le linge revenu non conforme soit être mis dans un sac bleu ciel et doit être laissé dans le local d’étage à disposition de la lingère ELIS.

5. La prévention et prise en charge des accidents d'exposition au sang ou aux liquides biologiques

–       Lors de tout soin utilisant un objet piquant, coupant, tranchant (OPCT)

–       Lors de tout soin pouvant engendrer une projection de liquide biologique.

  • Porter des gants qui assurent un essuyage si piqûre, donc une diminution de l’inoculum
  • Utiliser des dispositifs médicaux sécurisés, bien se renseigner sur l’activation de la sécurité
  • Toujours avoir à portée de main un collecteur d’objets piquants, coupants, tranchants.

Éliminer immédiatement tout perforant dans un collecteur OPCT

–       NON : il y a un risque important de se piquer en effectuant ce geste. Une aiguille doit être éliminée après usage, directement dans un collecteur.

–       NON : il faut un contact avec le sang ou les liquides biologiques du patient

NON : je déclare cet AES. Les gants réduisent le risque de l’inoculum mais ne le supprime pas.

  • Assembler les 4 coins en ayant la limite de remplissage face à soi
  • Entendre les 4 clics lors de l’assemblage
  • Stabiliser le collecteur sur un support
  • Utiliser la fermeture provisoire entre 2 utilisations
  • Respecter la limite de remplissage

Lors de la fermeture définitive, noter le nom du service et la date de fermeture sur le collecteur

–       NON : La projection de liquide biologique est considérée comme un AES. (urine, selle, vomissement, crachat..)

–       Porter les Équipements de Protection Individuels adaptés au soin à réaliser – Lunettes de protection et masque – Ex : glycémie capillaire, prélèvement sanguin, pose de VVP, vidange de poche à urine…

–       Porter des gants si l’on a des blessures sur les mains

  • Nettoyer immédiatement la plaie à l’eau et au savon
  • Rincer abondamment
  • Réaliser une antisepsie de la plaie pendant au moins 5 minutes avec une solution de DAKIN prêt à l’emploi
  • En cas de projection buccale, rincer avec ½ bouchon de Betadine® verte dans un verre d’eau tiède

En cas de projection oculaire, rincer abondamment au moins 5 minutes avec du sérum physiologique (NaCl 0.9%)

NON : en faisant saigner, il y a un risque de micro-lésions qui favorisent la pénétration du virus.

  • À Uneos, il n’y a pas de médecin réfèrent AES.

Pour évaluer le risque infectieux, il faut faire appel aux médecins du service ou à l’interne de garde.

Pour évaluer le risque infectieux, il faut recueillir la sérologie VIH du patient source (si connu) et estimer la gravité de la blessure – se reporter à l’annexe 1 de la procédure RISQ-11-P1

  • Premiers soins : immédiatement
  • Si nécessité de prophylaxie anti HIV : initier le traitement dans les 4 heures (service des urgences à l’hôpital de Mercy)

Déclaration de l’AES aux RH du site : dans les 24 heures

NON : Il faut se rendre aux urgences de l’hôpital Mercy

6. L'hygiène respiratoire

C’est un ensemble de gestes à réaliser pour limiter la DISPERSION des micro-organismes à l’occasion d’éternuement ou/et de toux.

Cela consiste à :

  • contenir les sécrétions
  • réaliser une hygiène des mains

FAUX : en mettant la main devant la bouche les micro-organismes passent à travers les doigts et vous contaminez vos mains et possiblement derrière des objets (boutons, poignées…)

LA BONNE TECHNIQUE : éternuer dans un mouchoir et jeter ce dernier directement à la poubelle.

En l’absence de mouchoir éternuer dans le coude ! on touche très peu d’objet avec le coude donc le risque de contamination est moindre.

Et surtout on se lave les mains après avoir éternuer

FAUX : si le nez coule il risque de mouiller votre masque et de le rendre inefficace lors d’une toux. De plus vous allez souvent manipuler votre masque pour vous moucher ou vous essuyer le nez. Le risque de contamination des mains par des sécrétions nasales augmente.

Le masque se porte quand vous présenter des symptômes respiratoires de type toux ou expectoration.

VRAI : Toute personne (patient, résident, visiteur, professionnel de santé, intervenant extérieur…) qui entre dans un établissement de santé et qui présente des symptômes respiratoires doit porter un masque afin d’éviter la contamination des personnes qu’elle va croiser et des surfaces/objets qu’elle va toucher.

Donner lui un masque, expliquer comment elle doit le mettre et rappeler lui de réaliser une hygiène des mains à son retrait…EN DEHORS de l’établissement

FAUX : le masque FFP2 protège son porteur d’une contamination externe par exemple si quelqu’un lui tousse dessus. Si c’est le porteur qui est malade la filtration est identique pour les deux masques.

Il est préférable de porter un masque chirurgical car mieux supporter sur le long terme.

Le masque FFP2 est réservé aux précautions complémentaires AIR.

FAUX : Le lavage des mains à l’eau et au savon doit se faire si vos mains sont visiblement souillées.

Dans le cas contraire une hygiène des mains avec la solution hydro alcoolique est suffisante…et même plus efficace.

Attention de ne pas cumuler les deux types d’hygiène des mains sous peine de vous abîmer les mains !!!!

VRAI : pour être efficace le masque doit être :

– ajusté à la taille du visage

– placer sur le nez avec la barrette bien ajustée au nez

– passer sur la bouche

– recouvrir le menton

FAUX : quand vous croisez les élastiques vous n’ajuster pas le masque à votre visage mais vous créer un pli plus grand au niveau des joues. Et donc vous permettez au micro-organisme de s’échapper de votre masque plus facilement…ou de rentrer plus facilement !

Faites un nœud derrière les oreilles pour ajuster la taille du masque, ou utiliser une attache pour tendre les élastiques derrière la tête.

VRAI : en éternuant vous mouillez légèrement (ou beaucoup selon l’éternuement) votre masque. Un masque mouillé est un masque qui perd en filtration. Après plusieurs éternuements votre masque n’est plus efficace.

Penser à le changer régulièrement, maximum toutes les 4h et plus si vous éternuer souvent. On pense toujours à réaliser une friction à la solution hydro alcoolique après un retrait de masque !

7. La gestion des excretas

Mot latin du XIXème siècle. 

« Ensemble des substances rejetées de l’organisme et constituées de déchets de la nutrition et du métabolisme. »

L’urine, les matières fécales, la bile, les vomissements, la sueur, le gaz carbonique sont des excréta.

La gestion des excréta comprend tous les soins en rapport avec leur manipulation :

Toilette – changes – prélèvement – élimination – entretien des contenant comme urinal, bassin, seau, bocal…

VRAI

Les selles en sont le principal réservoir : on y retrouve entre 1012 et 1014 de bactéries / g de selles.

Les urines peuvent aussi en contenir (y compris celles d’origine digestive)

Les bactéries multi-résistantes (ou BMR) aux antibiotiques et les bactéries hautement résistantes émergentes (ou BHRe) peuvent en faire partie. On peut également y retrouver des parasites.

VRAI.

Il s’agit du Péril Fécal.

C’est-à-dire qu’il s’agit d’un risque de contracter des maladies infectieuses véhiculées par les selles (ex : Épidémies de gastro-entérite aiguë )

L’utilisation d’antibiotique excessive augmente l’incidence des BMR, l’émergence des BHRe (on parle d’antibiorésistance) ou la persistance du Clostridium difficile. Le risque principal est l’Impasse thérapeutique.

La manipulation des excreta expose donc le soignant, le patient/résident et l’environnement à une contamination microbienne.

En plus de ce risque infectieux, il existe aussi, dans certaines situations, le risque chimique lié à l’élimination des cytotoxiques. Des précautions supplémentaires doivent être appliquées.

D’où l’importance de la gestion du linge des patients ou résidents.

FAUX.

La contamination se fait par voie oro-fécale par les mains, à partir d’objets de la vie courante, d’équipements destinés à l’élimination des excrétas ou d’aliments contaminés.

VRAI.

L’application rigoureuse des Précautions Standard par les professionnels de santé permet d’éviter ou de réduire la transmission (Cf. les FAQ Hygiène) :

– la formation, la mise à jour des recommandations (Cf. FAQ 1)

– l’hygiène des mains (cf. FAQ 2) surtout après élimination des excrétas

– l’acheminement direct d’un urinal ou d’un bassin avec couvercle plein au Laveur Désinfecteur de Bassin (LDB) : port d’un tablier plastique et de gants non stériles à UU exigé.

– le port des équipements de protection individuelle ou EPI adaptés (Cf. FAQ 3) surtout lors des soins souillants et/ou mouillants ou à risque

– l’entretien ou le renouvellement du matériel (bassin, urinal, chaise percée…), la gestion du linge souillé et des déchets (Cf. FAQ 4)

– le bionettoyage du matériel et de l’environnement (Cf. FAQ 4)

– Utilisation du Laveur Désinfecteur de Bassin ou LDB.

FAUX.

La sensibilisation et la participation des usagers est importante.

L’hygiène des mains est à favoriser et à encourager après les gestes de la vie courante :

– en entrant ou en sortant de la chambre

– après avoir été aux toilettes

– après s’être mouché

FAUX.

J’utilise le 2ème LDB du service s’il y en a un.

Je peux également vider le bassin dans un protège bassin CAREBAG, faire tremper le bassin souillé (local vidoir) avant de procéder à un bionettoyage manuel avec port d’EPI. Éliminer ensuite les déchets.

En l’absence ou en cas de panne du LDB, il est impératif d’utiliser les produits avec gélifiants (Carebag®, Med-Gel…) : urinal ou protège bassin.

FAUX.

Il s’agit de :

  • repérer les gestes à risque de projection ou de souillure sur la tenue (toilette, pose et manipulations de sonde urinaire, vidange de poche urinaire…)
  • adapter les EPI en fonction des soins pour se protéger et protéger les autres
  • réaliser une hygiène des mains avant et après tout soin (FHA principalement).

C’est aussi baisser la lunette des WC avant de tirer la chasse d’eau, se laver les mains après avoir été aux toilettes…